Le dimanche 21 avril 2024, les villes de Viarmes et Asnières-sur-Oise se sont réunies pour honorer la mémoire de deux aviateurs de la RAF tués lors du crash de leur bombardier au-dessus des deux communes le 20 avril 1944, et enterrés dans le cimetière d’Asnières.
Une cérémonie au cimetière d’Asnières-sur-Oise
Cette cérémonie se déroula en présence d’Eric Therry, maire d’Asnières-sur-Oise, Raphaël Barbarossa, maire de Belloy-en-France, Olivier Dupont, maire de Viarmes, Patrice Robin, président de la communauté de communes Carnelle Pays-de-France, Jean-Pierre Contaut, président de l’association des anciens combattants, Grégory Philippe, président du Comité des fêtes, mais également de Michelle Jane, fille de Tony Vidler, aviateur britannique qui faisait partie des sept membres de l’équipage et qui a survécu après avoir sauté en parachute dans la forêt de Carnelle. De nombreux citoyens étaient également présents pour assister à cet hommage.
Une exposition et des rencontres à la salle Saint-Louis de Viarmes
L’après-midi, la salle Saint-Louis de Viarmes accueillait une exposition organisée par le Comité des fêtes, autour de cet événement d’avril 1944 et de la vie quotidienne pendant la Seconde Guerre Mondiale. Cet évènement émouvant fut le fruit de recherches dans les archives et de témoignages de personnes ayant vécu cette époque. Mesdames Aline Philippot, Christiane Anselle et Marie-Christine Daudy ont partagé leurs souvenirs avec Michelle Jane et les visiteurs, dont certains étaient très jeunes. Le public a ainsi pu intervenir et poser des questions sur cette période et ce crash d’avion peu connu au niveau local, redécouvert 80 ans après les faits.
Le parcours de Tony Vidler après son atterrissage en parachute dans la forêt de Carnelle fut alors retracé. L’aviateur anglais put compter immédiatement sur l’aide d’habitants de Viarmes, de résistants locaux appartenant à un réseau nommé « Brutus », dont l’un des responsables était André Kleinpeter, Viarmois mort en déportation. Tony Vidler fut ensuite caché à l’abbaye de Royaumont, grâce à une organisation mise en place par Philippe Viannay, qui fut ensuite l’un des fondateurs du journal Défense de la France, devenu France-Soir après la guerre.
« Ces recherches ne demandent qu’à s’enrichir pour le patrimoine local, pour notre mémoire. Toutes celles et ceux qui liront ces lignes sont invités à apporter leurs connaissances auprès de la mairie, où elles seront désormais conservées ».
Grégory Philippe, président du Comité des fêtes